Après un second bilan la semaine dernière, il est temps de parler de quatre autres revues du mois de janvier 2012.
Je vous propose aujourd’hui de nous intéresser à Deadpool 8, Marvel Heroes Extra 9, Marvel Stars HS 2 et X-Men Universe 11.
Deadpool 8 : Deux épisodes particulièrement barrés
C’est un nouvel arc qui débute dans ce numéro, et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est complètement barré. Je ne sais pas ce que prend Daniel Way, mais ça doit être du costaud ! Nous retrouvons donc notre mercenaire de choc dans deux épisodes à l’ambiance particulièrement folle, où il s’en donne à cœur joie et où on peut découvrir un vilain pour le moins…insolite (je n’en dirai pas plus mais ça vaut son pesant de cacahuètes). Les deux épisodes se lisent tout seuls, même si le second est parfois un peu dur à suivre car l’auteur a multiplié les faux-semblants et on a parfois du mal à voir où il veut en venir. En tout cas cela reste particulièrement amusant à lire, et largement meilleur que le mois dernier. Du côté du dessin, le trait de Carlo Barberi est parfaitement adapté pour illustrer ces épisodes qui ne se prennent pas au sérieux et permettent de rire un bon coup en compagnie du mercenaire à la grande g***, et en ces temps moroses ça fait du bien de se dérouiller un peu les zygomatiques ! 🙂
Marvel Heroes Extra 9 : Des épisodes réussis qui se lisent très bien
Dans ce numéro, nous retrouvons la suite des aventures du Hulk rouge après les épisodes publiés dans Marvel Stars. Sous la plume de Jeff Parker, l’ex-général Ross tente de trouver une solution au piège mortel que lui a posé son ancien disciple, et tel son ancien ennemi Bruce Banner il erre ici et là. Les différents épisodes, formants plusieurs arcs (dont Planet Red Hulk, annoncé sur la couverture) sont particulièrement plaisants à lire, malgré quelques passage bien crado dans le premier arc (le nouvel adversaire du Hulk rouge ne fait pas dans la dentelle). Les dialogues sont toujours soignés, les interactions entre Ross et les LMD qui l’assistent étant particulièrement savoureux. Du côté du dessin, différents artistes sont ici au travail (Gabriel Hardman, Carlo Pagulayan et Patrick Zircher) pour un résultat globalement réussi servant parfaitement les récits. Ces épisodes confirment tout le bien qu’on peut penser du personnage depuis qu’il s’est affranchi de Jeph Loeb, même si on peut se demander s’il sera viable quand on aura fait le tour de sa quête de rédemption.
Marvel Stars HS 2 : Passionnant
Après le retentissant procès de Bucky Barnes, nous retrouvons le nouveau Captain America dans la saga Goulag, où il doit faire face aux conséquences de ses actes sous l’identité du Soldat de l’Hiver. Alors que de son côté Steve Rogers essaie de sortir son ami de l’enfer où il est plongé, et que se pose la question de la légitimité de celui qui porte le bouclier étoilé, on retrouve Bucky dans un récit carcéral classique mais bien ficelé. On retrouve donc une prison avec ses bandes, ses bagarres, et pas mal de choses bien déplaisantes que Brubaker réserve à celui qu’il a ramené avec brio d’entre les morts (à mon avis Bucky reste une des meilleures résurrections de l’univers Marvel, voire même la meilleure). Côté dessin, par contre c’est assez variable. Il y a plusieurs artistes qui officient, et le résultat est assez inégal. C’est dommage, j’aurais préféré un peu plus d’unité dans le graphisme pour apprécier davantage ces épisodes, mais leur scénario est tellement prenant que finalement ce n’est pas trop grave.
X-Men Universe 11 : Retour en demi-teinte pour Astonishing X-Men
La revue s’ouvre avec un épisode de X-Men un peu particulier. On retrouve le Professeur X qui évoque son passé dans le but d’aider Jubilée à accepter son nouveau statut de vampire. L’histoire de Victor Gischler est plutôt sympathique, on retrouve là notre bon vieux Professeur X bienveillant qui tente d’aider une de ses élèves mal dans sa peau, et la mayonnaise prend plutôt bien. Le dessin d’Al Barrionuevo est quant à lui impeccable et sert parfaitement ce récit de transition. On passe ensuite au grand retour des Astonishing X-Men, sous la plume de Daniel Way et…c’est un peu mou pour un départ. L’épisode n’est pas très palpitant, et le graphisme de Jason Pearson n’aide pas. Décidément, le titre peine à retrouver son niveau de l’époque de Whedon et Cassaday ! On passe ensuite à Uncanny X-Force, qui porte le magazine à elle toute seul. Encore une fois Rick Remender montre ses talents à travers deux épisodes très bien écrits et plein d’idées bien trouvées. L’univers mis en place par Grant Morrison autour de l’Arme Plus est parfaitement exploité et les épisodes sont tout simplement passionnants. Quant au graphisme d’Esad Ribic, il est très réussi et les planches sont très agréables à regarder.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Je vous donne rendez-vous prochainement pour les dernières revues du mois de janvier 2012, dont je vous parlerai une fois qu’elles seront sorties et que j’aurai pu les lire… 😉
Désolé de remonter un peu ce topic, mais vu que je me suis récemment essayé à l’univers Deadpool, je profite de ce bilan pour livrer mes impressions, qui sont un peu partagées. J’ai eu en mains les mag 5 à 8, et je n’ai réellement ri qu’avec ce dernier numéro. Pour une fois Way joue un peu plus avec les voix du personnage, ce qui fait, selon moi, la plus grande force humoristique du personnage.
Je dis que je suis partagé parce qu’ai commencé avec les Deadpool Corps que j’ai absolument adorés. Cela faisait longtemps que je m’étais pas marré comme ça (rien que de repenser à certains passages, je ris tout seul). Surtout avec le T0. L’épisode avec Régis est un de mes chapitres préférés tous comics confondus, respectant l’adage « plus c’est con, plus c’est bon ». Et tu avais vraiment raison de souligner la trad de Manesse qui est parfaite.
Donc du coup, je ne suis pas certain de suivre le mag, qui est presque trop frileux niveau déconne. Je vais voir avec le prochain numéro… mais vivement la conclusion de Deadpool Corps.
@pacclerouge : Tu n’as pas à t’excuser 😉 En fait le niveau d’humour de Daniel Way est vraiment variable, il y a des moments où c’est particulièrement lourd (dans Deadpool 1 par exemple). Mais même à son apogée on est très loin de Deadpool Corps 🙂