Et si nous nous penchions sur quatre autres revues du mois de janvier ?
Je vous propose de nous intéresser à Fear itself 3, Spiderman 144, Wolverine 7 et X-Men 11.
Fear itself 3 : Un numéro réussi avec une fin d’épisode bien ficelée
La revue s’ouvre avec la suite de l’event Fear itself, et le moins qu’on puisse dire c’est que Matt Fraction ne fait pas les choses à moitié. La menace prend de l’ampleur, et au terme de l’épisode l’auteur fait rendre son dernier soupir à un héros. Certes, on peut dire que cela fait partie du cahier des charges des events, et que de toutes façons la mort est plus que jamais un état fort temporaire dans les comics, mais cela fait quand même quelque chose, surtout que le final de l’épisode est particulièrement bien ficelé. Du côté du dessin, Stuart Immonen signe encore une fois des dessins superbement réalisés, qui contribuent largement au plaisir de lecture de l’épisode. On passe ensuite au dénouement de l’histoire concernant les Agents d’Atlas. Même s’il reste quelques zones d’ombres dans le récit liées au fait que ces personnages ont vécu l’essentiel de leurs aventures dans des histoires inédites en VF, cela reste plaisant à lire. L’histoire de Peter Milligan est bien fichue, avec des personnages parfaitement caractérisés et le dessin d’Elia Bonetti est très réussi.
Spiderman 144 : Du très bon Spiderman
Pour commencer la revue, c’est un tie-in de Fear itself qui nous est proposé…mais en toute logique il aurait fallu le mettre en fin de magazine pour conserver une certaine cohérence. L’épisode signé Chris Yost et Mike Mc Kone est plutôt classique mais bien fichu et remplit parfaitement son office de tie-in. On entre ensuite dans le vif du sujet avec la suite et fin de l’arc consacré aux Anti-Araignées et là on ne boxe carrément plus dans la même catégorie. A l’image des épisodes précédents, on retrouve du très bon Spiderman, palpitant de bout en bout. Dan Slott montre encore une fois sa grande maîtrise du personnage et de son univers, avec des épisodes très bien construits et une histoire qui tient très bien la route. Du côté du dessin, Humberto Ramos et Stefano Caselli sont en grande forme et livrent des planches où règne le dynamisme. Pour finir, nous avons droit à un nouvel épisode consacré au nouveau Venom. Ecrit par Dan Slott, cet épisode est passionnant et expose des idées qui sont très prometteuses pour la série à venir. Du côté du dessin, rien à redire, Humberto Ramos livre là aussi une prestation impeccable.
Wolverine 7 : Le passé peu recommandable de Wolverine exposé dans deux très bons épisodes
Ce mois-ci, Wolverine est bien décidé à se venger de la Main Droite rouge (dont le nom ne cessera jamais de m’amuser ;)) à propos de son petit séjour en Enfer. Dans ces deux épisodes, construits de façon similaire, Jason Aaron raconte les motivations des membres de ce groupe et par la même occasion montre à quel point Wolverine n’est pas franchement quelqu’un de recommandable. Reprenant les bases posées dans Wolverine Origins, l’auteur continue d’exploiter intelligemment l’univers de Wolverine pour donner sa vision du personnage. Même si le mutant griffu essaie de plus ou moins se racheter une conduite, il traine quand même des casseroles…L’action n’est pas négligée, puisqu’on assiste aux combats menés par Logan et il n’y va pas avec le dos de la cuiller…Du côté du dessin par contre, cela reste correct mais sans plus, Renato Guedes n’était pas forcément le meilleur choix pour illustrer ces épisodes.
X-Men 11 : Une très bonne conclusion à l’arc du Breakworld
Pour commencer la revue, Kieron Gillen poursuit et conclut l’arc consacré aux conséquences de la visite des X-Men du côté du Breakworld. Les épisodes sont plutôt bien ficelés, l’auteur réservant des surprises au lecteur (je l’avoue, je me suis fait avoir) et apportant des éléments nouveaux et bien trouvés par rapport à l’histoire du Breakworld. Ce n’est pas forcément la meilleure histoire des X-Men, mais elle est efficace et remplit largement son office de divertissement. Du côté du dessin, le graphisme de Terry Dodson est parfaitement adapté à l’histoire et le résultat est plutôt plaisant à regarder. Pour finir, nous entamons ce qui est présenté comme un prélude à Schism (le futur event des X-Men), mais qui en fait est une histoire que Paul Jenkins a écrit tout seul dans son coin et qui donc n’a de prélude que le nom (d’après certains lecteurs de VO Schism contredirait même ce prélude). Nous pouvons donc lire une fois encore l’histoire des divergences entre Cyclope et le Professeur X, avec un résultat juste correct mais sans plus même si le dessin de Roberto De La Torre est plutôt réussi.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour quatre autre revues du mois de janvier 2012…
Une pensée sur “Bilan de janvier 2012 (2)”