Après un troisième bilan qui a mis son temps à venir, voici quatre nouvelles revues du mois de février.
Je vous propose aujourd’hui de nous intéresser à Fear itself 4, Fear itself HS 1, X-Men Extra 88 et X-Men Select 1.
Fear istelf 4 : Le soufflé commence déjà à retomber…
Alors que le numéro précédent de Fear itself s’achevait en beauté, la malédiction des events a encore frappé et ce numéro voit l’édifice commencer à s’écrouler comme ses prédécesseurs. Matt Fraction fait du Matt Fraction, donc c’est lent et les rares choses qui se passent sont suffisamment mal écrites pour qu’elles soient pénibles à lire. Il y avait pourtant matière à faire quelque chose de sympa… 🙁
Du côté du dessin, heureusement on a les très belles planches de Stuart Immonen, qui limite la casse du mieux qu’il peut mais tout le talent du monde ne peut rien contre une histoire mal fichue… (souvenons-nous des FF de Millar et Hitch). L’épisode de Fear itself est complété par des présentations des quatre premiers Dignes, qui se laissent lire sans non plus être inoubliables.
Fear itself HS 1 : Lisible mais dispensable
Dans ce premier hors-série se trouvent des récits liés à Fear itself. On commence avec une histoire mettant en scène la Veuve noire, signée Cullen Bunn et Peter Nguyen. L’histoire est classique, avec une utilisation de la Veuve qui ne l’est pas moins, mais assez anecdotique même si le dessin est soigné.
Du côté de FF, Cullen Bunn et Tom Grummet reviennent longuement sur la transformation de Ben Grimm et ses conséquences. L’épisode est plutôt plaisant, ce n’est pas du Hickman mais ça se lit bien et le dessin est plutôt réussi.
On passe ensuite à un récit totalement anecdotique de Joshua Hale Fialkov et Juan Doe sur le Roi Singe, faisant écho à Iron Man 2.0. L’épisode est vraiment inintéressant au possible et le graphisme ne pas pas emballé…
Pour finir nous retrouvons de jeunes héros dans une histoire plutôt bien fichue de Fred Van Lente et Alessandro Vitti, qui se lit plutôt bien et a un petit goût de Teen Titans sauce Marvel…Bref tout ceci se lit, mais c’est dispensable.
X-Men Extra 88 : Une très bonne surprise !
Lorsqu’on m’a parlé de L’Ere X (Age of X), j’avoue que je pensais vraiment avoir affaire à une banale resucée de l’Age d’Apocalypse. Ce qui n’aurait d’ailleurs pas été très surprenant, vu que Marvel semble pas mal branché années 90 ces derniers temps. Et finalement, j’ai été surpris de trouver une histoire très réussie. Certes, il y a des similitudes dans le concept (des X-Men mais différents), mais l’exécution est très différente. On ne sait absolument pas de quoi il retourne dans cette histoire : monde parallèle, altération de la réalité ou autre, tout est possible.
On ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de cette histoire, et les personnages sont revisités intelligemment par Mike Carey, qui signe vraiment ici de très bons épisodes. Du côté du dessin, rien à redire, Clay Mahn et Khoi Pham livrent des planches très réussies qui collent parfaitement à l’ambiance du récit. Une très bonne surprise, dont je suis impatient de lire la suite !
X-Men Select 1 : Deux tie-ins efficaces
Deux tie-ins à Fear itself sont au programme de ce premier numéro de X-Men Select. Le premier met en scène Uncanny X-Force, sous la plume de Rob Williams. L’histoire est un peu en retrait de l’event, même si ce dernier lui permet d’avoir une certaine ambiance. On retrouve donc l’équipe clandestine de mutants dans un récit dans la lignée de ceux de Rick Remender (sans toutefois les égaler), et le casting de l’équipe est très bien utilisé à travers une caractérisation efficace. L’histoire se lit d’une traite et on ne s’ennuie pas en la lisant. Du côté du graphisme, la présence de Simone Bianchi aux crayons peut faire peur, mais l’artiste livre des planches très correctes (même si on trouve toujours pas mal de bleu) et largement supérieures à sa prestation sur Astonishing X-Men.
Le second récit de la revue est consacré à Wolverine, et là aussi Fear itself n’est qu’un prétexte qui sert de toile de fond. Le récit de Seth Peck est intéressant, exploitant correctement le féroce X-Man, et même si ce n’est pas aussi bon que le récit précédent cela se lit vraiment très bien. Du côté du dessin, les planches de Roland Boschi et Robbi Rodriguez sont correctes, mais sans plus.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui.
Dans le prochain bilan figureront les ultimes revues du mois de février 2012, incluant les premières revues d’Urban Comics.
C’est sûr que ce n’est pas le meilleur numéro de Fear Itself. Je l’ai lu hier, et je ne suis déjà plus trop certain de ce que j’ai lu. Je crois que le problème c’est qu’on s’en fout un peu de ce qui se passe. Mettre des nazis à Washington et des gros bill avec un marteau ne suffit à créer une atmosphère de désespoir. Cela a beau paraître comme une immense menace, heureusement que certains tie-in de qualité (Thunderbolts, Hulk) travaillent un peu les héros confrontés à la peur incarnée, parce que dans Fear Itself, on n’est pas vraiment immergé dans le récit. La mort de Barnes est révélatrice de la chose : ça ne m’a fait ni chaud ni froid, ce qui pose problème dans ce type d’event, où la dramaturgie doit fonctionner à fond. Celles d’Ares et surtout de Loki dans Siège étaient autrement mieux amenées. A la décharge de Fraction, il faut se dire que c’est seulement le n°4. Il a besoin peut-être de faire respirer son mega-event.