Et voilà, nous sommes en décembre et il est temps d’entamer le cycle de bilans des dernières revues de l’année 2011.
Je vous propose donc de nous intéresser à Fear itself 2, Marvel Heroes 11, Marvel Stars 11 et Spiderman 143.
Fear itself 2 : Un event qui progresse doucement mais sûrement
Dans ce second numéro de Fear itself, la situation progresse doucement : Matt Fraction met ici ses pions en place de façon calme (bon d’un autre côté c’est Fraction, on ne s’attendait pas à une histoire en 20 pages) mais sans non plus donner l’impression de jouer la montre. Les menaces que vont affronter les héros se concrétisent peu à peu, et il y a du grand spectacle à venir ! Du côté Asgardien, on comprend un peu mieux le comportement un peu étrange d’Odin le mois dernier et on peut se dire qu’une menace suffisamment sérieuse pour le faire paniquer doit être quand même assez conséquente…Du côté du dessin, c’est magnifique. La triplette magique (Immonen,Von Grawbadget et Martin) livre un travail très réussi, qui donne vraiment un cachet particulièrement agréable à cet épisode. La seconde partie de la revue contient des petits récits de Fear Itself – Home Front, avec un intérêt et un graphisme assez variable. Je n’ai pas accroché à l’épisode sur Jameson (mais j’ai du mal avec Chaykin), j’ai adoré ce qui a trait aux Agents de l’Atlas (mais pourquoi est-ce inédit en VF rogntudjuuu ?) et la page consacrée à l’Homme pourpre est pleine de promesses. Tout ceci se lit très bien (modulo mes réserves sur l’épisode de Jameson) et conclut agréablement le magazine.
Marvel Heroes 11 : Journey into Mystery commence bien !
On commence par l’épisode .1 d’Avengers, où Bendis et Hitch nous racontent le retour d’un vieil ennemi du groupe, de retour de sa vadrouille spatiale. L’histoire est plaisante à défaut d’être passionnante, car l’auteur retombe dans ses travers et on a davantage l’impression de lire du New Avengers mais sans non plus que cela soit catastrophique. Bendis a des idées bien précises pour nos héros (pas jolies jolies les idées d’ailleurs), et l’épisode sert donc à nous y préparer. Du côté du dessin, Hitch est en mode « Fantastic Four » et le résultat est convenable bien que très en dessous de ce que l’artiste peut nous offrir. On passe ensuite à un second épisode qui sert de tie-in à Fear Itself…et là Bendis part dans le décor en nous proposant tout un épisode de parlottes ! J’ai trouvé ça lisible, mais sans grand intérêt. Du côté du dessin, Chris Bachalo livre des planches assez réussies, mais la mise en page des dialogues est parfois déroutante. On passe ensuite à Journey into Mystery, qui s’intéresse au jeune Loki. Et là on ne peut que constater que Kieron Gillen réussit là où Matt Fraction avait échoué : il nous livre en effet une histoire particulièrement bien fichue qui est pleine de promesses et donne envie d’en lire beaucoup plus. Quant au dessin de Dougie Braithwaite, il est vraiment très réussi et les planches sont tout simplement magnifiques (la magie de l’histoire semble même irradier des pages). Pour finir, nous avons droit à une petite histoire de Captain America signée Howard Chaykin. Comme pour Fear itself, j’ai toujours autant de mal avec le dessin de Chaykin, et particulièrement pour les visages. Du côté du scénario, il s’agit d’une énième histoire où Steve Rogers se rend compte que la Terre a tourné sans lui pendant son long sommeil. Ce n’est pas désagréable à lire, mais c’est lu et relu…
Marvel Stars 11 : Un numéro plutôt réussi
Pour commencer la revue, nous avons droit à un épisode one-shot de Secret Avengers écrit par Nick Spencer. Alors que l’épisode, tie in de Fear itself, démarre de façon assez classique, l’auteur prend le lecteur totalement au dépourvu en l’entraînant dans une direction différente de celle qu’il semblait vouloir emprunter. Cette histoire est plutôt bien fichue, même si elle n’est pas totalement originale (elle m’a fait penser à un épisode des FF de Byrne en ce qui me concerne). Du côté du dessin, les dessins de Scott Eaton sont très réussis, et illustrent très bien des passages particulièrement spectaculaires. On passe ensuite à une double dose de Thunderbolts. Dans le premier épisode, l’arc en cours avec Hyperion se termine, et c’est parfaitement réussi. Le scénario de Jeff Parker alterne l’humour et le sérieux, et le tout tient parfaitement la route. Apparemment je m’étais trompé sur l’identité de cet Hyperion (je pensais qu’il s’agissait du même Hyperion que dans Les Exilés), mais bon il semble y avoir un beau cheptel d’Hyperions fracassés du bulbe dans le multivers Marvel. Du côté du dessin, Kev Walker signe de bien jolis dessins qui vont parfaitement avec le récit qu’ils illustrent. Pour le second épisode, on s’attarde sur l’Homme chose, utilisé comme téléporteur par l’équipe. C’est l’occasion de faire le point sur le personnage, qui n’est pas forcément hyper connu, ainsi que sur sa mission. Là encore c’est bien fichu et ça se lit vraiment très bien. Par contre je n’ai pas raffolé du dessin de Declan Shalvey, que je trouve tout juste correct. Pour fini, nous avons droit à un nouvel épisode des Secret Warriors de Jonathan Hickman et Alessandro Vitti. Après les très surprenantes révélations du mois dernier, l’auteur continue de rassembler les pièces de son puzzle. Le but visé reste encore assez flou, mais on peut lui faire confiance pour avoir une idée derrière la tête. Du côté du dessin, le graphisme est dans la lignée de celui des épisodes précédents et donc plutôt réussi.
Spiderman 143 : Big time mérite bien son nom !
Ce numéro est le second de l’ère Big time, où Spiderman se défait de tous ses soucis rencontrés dans Brand new day…et force est de constater que le résultat est détonnant ! En fait je n’ai pas lu du si bon Spiderman depuis très très longtemps, malgré certaines phases très réussies lors de Brand new day. Dans les épisodes qui figurent au sommaire de ce numéro, Dan Slott nous montre sa parfaite maîtrise de Spiderman et de son univers. Ca fait plaisir de retrouver un Peter Parker qui se sert de sa tête comme par le passé (on avait tendance à oublier que c’est un scientifique plutôt doué), et qui jongle subtilement entre sa vie de héros et sa vie civile. Les différents arcs sont très bien construits, revisitant avec brio des éléments anciens du Spider-Universe pour les moderniser (de façon assez gonflée !) et les intégrer à la nouvelle vie de Spiderman. Les dialogues sont également très réussis, avec un humour très présent mais maîtrisé et un côté « soap » bien mené (ce qui fait partie du concept de base de Spiderman d’ailleursBref rien à jeter, et même l’épisode final, qui sert de teasing à une série à venir en 2012, est très intéressant. Du point de vue du dessin, c’est également très réussi. Les styles de Humberto Ramos (beaucoup plus sobre que d’habitude) et de Stefano Caselli sont très adaptés à l’ambiance de Spiderman et nous permettent de savourer des planches particulièrement réussies. Même constat pour l’épisode « teasing » illustré par Paulo Siquiera et Ronan Cliquet de Oliveira, qui nous offrent une prestation fort réussie. Si vous avez envie de lire du bon Spiderman, je ne peux que vous conseiller de vous procurer Big time à partir du mois dernier et je vous garantis que vous allez vous éclater.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Je vous donne rendez-vous prochainement pour parler de quatre autres revues du mois de décembre 2011.
Petit HS : ce soir, je suis passé au Noz près de chez moi (pour situer Noz c’est un gros destockeur ou tu trouves une BD sous trois pulls) et j’ai trouvé Solomon Kane de Panini à 1,99€, j’ai vu mais pas pris le Best of Marvel Clandestine à 2,99€ et le GN Angel à 2,50€.
Je t’invite à te renseigner pour savoir si tu en as un près de chez toi, voilà c’était juste histoire de bien finir la journée 🙂
@JN : Merci pour l’info ! J’ai été voir à celui qui est pas très loin de chez moi et j’ai trouvé Solomon Kane, Foolkiller et La légion des monstres.
@mdata : attention !! dans La Légion, il y a du Swamp Thing je crois 😉
Concernant Noz, c’est la première fois que je vois du Panini chez eux (à part les incontournables).
En général, on trouve surtout du Franco Belge (Soleil, Humano ou Casterman entre autres).
@JN : J’ai été surpris de voir du Panini, vu que la société n’est pas franchement en dépôt de bilan 😉 C’est peut être une façon de se débarrasser des stocks sans passer par le pilon…
@JN : Non c’est Man Thing, donc ça ira 🙂
@mdata : je les confonds toujours ces deux-là !!!
Je voulais faire un petit HS aussi, sur Urban Comics. Outre le fait que Urban ramène le prix de ses mags à 5,60 euros (good point) l’éditeur ne semble pas vouloir faire une surenchèr en kiosque, je me demandais quelles séries des new 52 passeraient à la trappe, et mériteraient donc un investissement VO ? Batman, Superman, Green Lantern , la Ligue, on peut s’y attendre, mais rien que pour Batman c’est trois séries aux US (si je ne m’abuse). Pour les GL, là aussi je crois que plusieurs séries sont impliquées.
In fine, est-ce qu’on peut s’attendre après les séries Flashpoint et Batman Incorporated, à un suivi des séries proches de ce qu’en faisait Panini ?
@pacclerouge : Difficile à dire pour le moment, je pense que le début va être un peu frileux pour ne pas risquer un effondrement du lectorat. Il est clair que tout ne sera pas publié, mais je ne saurais pas dire ce qui va l’être pour le moment. On en saura peut être plus lundi 🙂