Cette semaine, c’est du côté des X-Men que nous allons nous diriger, avec la chronique d’un album au milieu des années 80.
Belasco est sorti en janvier 1985 dans la collection Les étranges X-Men de Lug, et contient trois récits signés Chris Claremont, Brent Anderson et Dave Cockrum.
Janvier 1985…grand amateur d’albums X-Men, j’attendais de pied ferme ce nouveau numéro, mais il m’a pris un peu au dépourvu. Déjà il ne s’agissait plus d’histoires indépendantes comme avant mais de récits dont le décalage avec la publication des X-Men dans Spécial Strange m’a laissé un peu perplexe au départ. En plus j’avoue que malgré ses qualités la dureté de l’épisode avec Belasco m’avait pas mal perturbé. J’ai appris à l’apprécier avec le temps (même si le sadisme de Belasco continue à me mettre mal à l’aise), mais sinon j’ai beaucoup aimé les deux autres épisodes avec notemment un Professeur Xavier comme je n’avais pas l’habitude de le voir !
Plus dure sera la chute ! (Chris Claremont/Brent Anderson)
Dans cet épisode, Chris Claremont orchestre la rencontre des X-Men avec un adversaire redoutable : Belasco. Cet épisode est assez surprenant, car on y trouve un Claremont dans un registre qu’on ne lui connait pas habituellement. L’auteur a en effet bien fait ses devoirs et dépeint un Belasco fidèle à ce que d’autres ont fait par le passé (dont Bruce Jones), faisant preuve de beaucoup de sadisme. En dehors de ceci, Chris Claremont utilise parfaitement le cadre intemporel des Limbes, ouvrant la voie vers des pistes qui n’ont jamais été explorées (Tornade et la sorcellerie par exemple) et transformant Illyana Raspoutine en adolescente, ce qui aura bien des conséquences par la suite. Cette aventure se lit très bien, même si j’aurais apprécié que Belasco ne soit pas aussi fidèle à lui-même… 😉
Du côté du dessin, c’est vraiment très bon. Brent Anderson livre des planches fort efficaces, restituant parfaitement l’ambiance très sombre du récit.
Ruée vers l’or ! (Chris Claremont/Dave Cockrum)
Dans ce second récit, on retrouve un Chris Claremont plus traditionnel… 😉 L’auteur rencontre en effet la première rencontre entre Charles Xavier et Magneto (encore appelé Magnus à cette époque), et la romance entre le futur Professeur X et Gabrielle Haller. L’histoire est bien ficelée, avec un Charles Xavier très dynamique, ce qui tranche avec l’image qu’on a du personnage depuis pas mal de temps. Quant à Magneto, on peut déjà voir ses fêlures et l’amorce de ce qu’il deviendra par la suite. Chris Claremont a ici posé les bases de ce qu’il écrira plus tard, avec un Charles Xavier homme d’action et l’héritage du Baron Stucker. En tout cas cela se lit vraiment très bien. 🙂
Le graphisme de Dave Cockrum est quant à lui classique mais efficace.
Par-delà les étoiles (Chris Claremont/Dave Cockrum)
C’est un nouvel arc qui débute, où les X-Men se retrouvent confrontés aux Broods. Naviguant entre réalité et illusion, Chris Claremont joue avec les nerfs du lecteur tout autant qu’avec ceux de Wolverine, protagoniste principal de cette histoire très intéressante et fort bien écrite. Nous sommes en effet encore dans la fourchette haute du travail de Chris Claremont, cet arc étant vraiment très réussi.
Du côté du dessin, Dave Cockrum livre encore une fois des planches fort réussies, avec son style inimitable qui est indissociable de cette période des X-Men.
Une très bonne époque pour les X-Men, que du bonheur !
La suite dimanche prochain ! 🙂
tu n’as pas les intégrales rééditant cette période où la retouche/censure nuisait au travail des auteurs?!
Je les ai, mais j’ai voulu relire l’album après avoir parcuru un vieux Ka-Zar en bouquinerie où Belasco montrait encore une fois le sadisme dont il est capable. 😉 Et puis une chose en entraînant une autre…les trois albums de l’arc des Broods seront chroniqués 🙂