X-Men : La collection mutante, est une collection éditée par Hachette. Retour sur son numéro 21, disponible en kiosque : Les Quatre cavaliers.
Il y a deux semaines, nous retrouvions en kiosque le vingtième numéro de la collection Hachette intitulée X-Men : La collection mutante : Magnéto triomphant, par Chris Claremont, Bill Mantlo, Dave Cockrum, John Byrne, Bob Brown et Tony Dezuniga.
Cette semaine, c’est au tour du numéro 21 de la collection d’être disponible, mettant en scène X-Factor : Les quatre cavaliers, par Louise Simonson, Walt Simonson, June Brigman et Sal Buscema. Il est vendu au prix de 12.99€.
Pour ce vingtième-et-unième numéro, j’ai eu la surprise d’avoir simplement le livre sans aucun emballage. Lecteurs de la collection en kiosque, est-ce votre cas également ?
Nous vous recommandons une fois de plus de discuter avec votre libraire qui pourra vous mettre votre exemplaire de côté tous les quinze jours, ce qui assure également que la collection sera suivie dans son point de vente et vous évitera des sueurs froides si le numéro arrive un peu plus tard, par exemple en période estivale.
X-Factor #17 | Louise Simonson / Walt Simonson / Bob Wiacek | 06/1987 | |
X-Factor #18 | Louise Simonson / Walt Simonson / Bob Wiacek | 07/1987 | |
X-Factor #19 | Louise Simonson / Walt Simonson / Bob Wiacek | 08/1987 | |
X-Factor #20 | Louise Simonson / June Brigman / Randy Emberlin | 09/1987 | |
X-Factor #21 | Louise Simonson / Walt Simonson / Bob Wiacek | 10/1987 | |
X-Factor #22 | Louise Simonson / Sal Buscema / Bob Wiacek | 11/1987 | |
X-Factor #23 | Louise Simonson / Walt Simonson / Bob Wiacek | 12/1987 |
Du côté de l’édition, c’est toujours le même type d’album depuis le début de la collection en ce qui concerne le format et le papier.
Côté impression, sur certains dessins j’ai eu l’impression qu’il y avait des détails qui avaient « sauté » comme j’ai déjà pu le constater sur d’autres comics un peu anciens réédités sur papier glacé. Sauf qu’en fait… ces détails « manquants » existaient déjà dans les Spidey où les épisodes avaient été publiés la première fois, mais la différence de papier fait qu’on le remarque moins. De quoi plaider une fois encore pour du papier mat pour les épisodes vintage !
Concernant le numéro sur le dos de l’album, il s’agit du 28.
Comme à l’accoutumée, l’album s’ouvre sur une introduction très complète signée par l’érudit community manager de Panini Comics, qui revient sur les circonstances éditoriales de la genèse d’Apocalypse… révélant qu’à la base c’est un tout autre personnage que Bob Layton – co-créateur de X-Factor – avait en tête pour tenir tête aux anciens X-Men. On ne va pas regretter ce qui n’a pas eu lieu car nous avons eu droit à la place à un personnage qui est très intéressant, mais on peut se demander ce qu’aurait donné l’idée originale ! Et qui sait, peut être qu’à l’instar du Dune de Jodorowski il y a peut être un recoin de multivers où le plan original pour X-Factor a été suivi, mais j’ai comme dans l’idée que cela ne figurera pas au sommaire de la série What if ? bientôt diffusée… 😉
Sept épisodes de X-Factor sont donc au programme de ce recueil, prenant directement la suite de l’histoire dramatique d’Angel perdant ses ailes et la vie ainsi que des épisodes de Thor où Iceberg avait été kidnappé par Loki. Avec Louise Simonson au scénario, nous assistons non seulement à la montée en puissance d’Apocalypse en coulisses avec ses quatre cavaliers dont l’un est en pleine transformation, mais aussi à un virage complet de la série avec Cameron Hodge qui abat ses cartes et dévoile son jeu.
Il est donc beaucoup question de racisme anti-mutant dans ces épisodes, ce qui constitue l’ADN des X-Men depuis les tous premiers épisodes des années 60 mais aussi le cœur du concept de X-Factor puisque rappelons-le il s’agit pour les anciens X-Men de profiter du climat anti-mutants pour se faire passer pour des chasseurs de mutants afin de secourir leurs semblables. Comme à l’accoutumée, la parabole de la mutation a différents niveaux de lecture pour évoquer la différence et l’intolérance.
Les épisodes sont plaisants à lire, mais le souci réside dans les dialogues comme le soulignait judicieusement en d’autres lieux notre confrère de Comics Oddities. Louise Simonson émule en effet pas mal l’écriture de Chris Claremont, mais au passage non seulement adopte les mêmes travers avec des épisodes très verbeux et les amplifie même avec des dialogues qui poussent à fond les curseurs en ce qui concerne leur côté déclamatif, voire théâtral. On peut comprendre que le fait que les personnages aient une tendance certaine à rabâcher les mêmes choses soit liée à des techniques narratives liées aux publications de l’époque vu qu’il n’était pas question de réédition des arcs sous forme reliée par la suite (la logique de rédaction n’est pas la même lorsqu’on vise une lecture d’un bloc ou une publication strictement feuilletonnante)… mais ça reste quand même très très lourd et certains dialogues sonnent faux et manquent de naturel.
Si on passe outre ce défaut – j’avoue y arriver bien mieux maintenant qu’à l’époque de la première parution en VF – les épisodes sont plaisants, avec une bonne gestion en parallèle des intrigues. Ca fait un peu bizarre de voir Cyclope perdre la boule, mais d’un autre côté vu ce qu’il a encaissé en peu de temps…
Par contre cet album a un côté très frustrant : il a beau s’appeler Les quatre cavaliers, le récit opposant X-Factor à ces derniers et à Apocalypse… n’est pas dans l’album (en fait il s’arrête pile un épisode avant). Déjà que le lecteur prend un peu le train en marche et n’a pas forcément la composante émotionnelle de l’histoire d’Angel sans avoir lu le bouleversant épisode qui précède le début de l’album, voilà qu’on lui vend un combat dantesque contre les quatre cavaliers qui finalement n’a pas lieu dans ces pages. Certes, vous me direz – et vous aurez raison – qu’on assiste à la genèse du quatrième cavalier (qu’on fera charitablement semblant de ne pas avoir reconnu) ainsi qu’à un combat entre X-Factor et les trois autres, mais bon… j’avoue avoir été particulièrement frustré en refermant mon album
En tout cas les lecteurs qui ont connu la première publication de ces récits dans les pages de Spidey auront la bonne surprise de profiter de la version intégrale des épisodes avec cette nouvelle édition, car une fois encore Lug (puis Semic) a joué des ciseaux et il manquait des cases ici et là. Du coup certaines parties des épisodes sont plus fluides alors que les transitions étaient parfois assez abruptes en version charcutée.
Après avoir (longuement) parlé du scénario, passons au dessin. Trois artistes sont à l’œuvre dans cet album : Walt Simonson, June Brigman (qui avait déjà officié sur Puissance 4 avec Louise Simonson d’ailleurs) et Sal Buscema. L’encreur Bob Wiacek reste à son poste tout du long, ce qui aide à conserver une certaine continuité entre les différents épisodes.
Le style de Walt Simonson colle parfaitement à la série, l’artiste donnant beaucoup de dynamisme aux scènes d’action mais aussi à des petites choses toutes simples : par exemple j’aime beaucoup le dessin où le Fauve bondit dans une position assez improbable mais qui reflète bien son côté acrobatique et donne du dynamisme à l’ensemble.
June Brigman prend le relai lors d’un épisode, avec un style assez différent de Walt Simonson mais ça reste quand même plaisant à regarder. Certes, c’est pas aussi dynamique, mais l’artiste ne démérite pas pendant ce bref intérim.
Le temps d’un épisode, nous avons même droit à la présence du vétéran Sal Buscema, dont on reconnait bien la façon caractéristique de dessiner les visages. Certes, l’encrage de Bob Wiacek atténue un peu les différences de style avec ses collègues, mais c’est tout de même flagrant quand on connait son travail. En tout cas c’est très chouette aussi.
Côté bonus, nous avons droit à un texte d’époque sur le travail des Simonson – où ils s’expriment également – ainsi qu’à une galerie d’illustrations et un croquis de recherche pour le quatrième cavalier d’Apocalypse.
Nouveau changement d’équipe et d’époque pour le prochain numéro, avec les X-Men vus par Joss Whedon et John Cassaday. Rendez-vous dans quinze jours !
Retrouvez nos chroniques sur les tomes précédents de X-Men : La collection mutante :
Watchtower Comics a besoin de vous !
Watchtower Comics est un site autofinancé et indépendant, qui vous offre depuis 2006 des contenus quotidiens sans publicité et des services gratuits.
Tout ceci coûte cher et nous avons besoin d'aide pour poursuivre notre activité.
Vous appréciez notre travail et vous voulez nous soutenir ? Faites un don sur notre page Tipeee !
Bonjour,
Je viens de l’acheter : pas d’emballage non plus !
Je vous souhaite une bonne journée.
Merci de m’avoir rassuré ! 🙂
Bonne journée également 🙂
Bonjour, merci pour la critique, ça a l’air bien sympa encore, j’espère qu’on aura la suite dans la collection. Dommage sur le prochain de mettre « Astonishing X-Men : » alors que sur celui-ci et les précédents, il n’y a pas marqué « x-factor »… le titre suffisait jusque là, ça alourdit la couverture.
Je chipote pour chipoter… je le dirai à Makma quand je les croiserai.
Oui c’est surprenant, il y a peut être une volonté d’insister particulièrement pour attirer le lectorat. Mais je suis d’accord c’est dommage.
Egalement trouvé les 21 et 22 en kiosque sans blister. Pour le 21 ça allait mais le le 22 a souffert avec un coin niqué. Ma collection s’arrête là…
Ah mince 🙁 Chez un libraire ou en grande surface ?
Dans le seul point presse du coin…
Ah oui dans ce cas ça va être compliqué de trouver une solution de remplacement. J’ai regardé sur un site de vente de presse en ligne et les frais de port sont très élevés 🙁