La première partie du crossover des séries DC de la chaîne CW a été diffusé aux Etats Unis lundi dernier, avec un épisode de Supergirl suivi d’un épisode de Arrow. Voyons un peu ce que cela donne, et sans spoilers.
AVERTISSEMENT : Même si cet article ne comporte pas de spoilers sur les épisodes du crossover, il vaut mieux que vous soyez à jour des diffusions Américaines des séries Supergirl, Arrow, Flash et Legends of Tomorrow pour ne pas risquer de vous gâcher les surprises à venir.
L’année dernière, CW s’était déjà risqué à faire un crossover entre ses quatre séries de super-héros : Arrow, Flash, Legends of tomorrow et Supergirl. Cette dernière, nouvelle arrivante sur la chaîne (elle était diffusée sur CBS l’année précédente), faisait un peu pièce rapportée dans cet ensemble car même si son personnage principal avait une importance certaine dans l’histoire son univers propre et ses intrigues en cours étaient tout simplement mis de côté (sans oublier que le crossover ne concernait que les 3 dernière minutes de son épisode, intégralement reprises dans l’épisode de Flash). Mais en dehors de ce souci, le crossover était efficace et apportait la preuve qu’une rencontre globale des héros pouvait fonctionner ailleurs que chez Marvel, et avec un budget largement moins astronomique qu’au cinéma.
Cette année, rebelote donc mais sur deux jours au lieu de quatre (l’épisode de Arrow est exceptionnellement diffusé le lundi) tout en mettant les petits plats dans les grands avec un joli logo, une utilisation des thèmes musicaux des séries concernées et une intro qui fait sacrément penser à ce qu’on peut voir au cinéma. Dès les premières secondes, les craintes relatives à Supergirl s’envolent : les critiques de l’an passé ont été entendues, et l’intégration est totale. Dès le début en effet, le terme crossover prend tout son sens avec une répartition qui semble plutôt équitable entre les différentes séries.
On retrouve donc tout le monde dans l’épisode de Supergirl, puis dans celui de Arrow, à tel point qu’on semblerait presque voir un long métrage coupé en plusieurs parties que deux épisodes de séries différentes. Presque, car on sent tout de même qu’on est dans une série ou dans l’autre : le rythme de l’épisode de Arrow est différent, et on reconnait certains travers de la série comme l’insistance assez lourde sur les rapports entre deux personnages de la série. L’épisode de Supergirl est en ce sens plus efficace, plus rythmé, ce qui positionne d’entrée ce crossover sur de bons rails.
Le trio de vilains – les versions Terre X de Arrow, Reverse Flash et Supergirl – est plutôt efficace, même si on peut toutefois reprocher à Tom Cavanagh de cabotiner plus que nécessaire. C’est d’ailleurs récurrent chez le comédien dans la saison actuelle de Flash, comme s’il était resté bloqué dans la peau de HR (une version de Harrison Wells complètement barrée) alors que les « versions » que nous voyons cette année (le Harrison Wells de Terre 2 et Reverse Flash) étaient bien plus réservés lors de leur apparition dans les saisons précédentes. On pourra par contre déplorer que l’effet de surprise de la révélation des identités des trois vilains soit totalement dynamité par la campagne promotionnelle du crossover : il est en effet assez vain d’espérer que le spectateur ne sache pas qui est qui lorsqu’ils retirent leurs masques alors que ça fait plusieurs mois qu’une bonne partie du public est au courant.
Cette première partie de crossover est en tout cas particulièrement efficace : l’univers partagé (surnommé « Berlantiverse », du nom du producteur Greg Berlanti) est utilisé à plein régime dans cette rencontre des super-héros DC, ces derniers interagissent à merveille avec même quelques petites vannes de temps à autres. Outre quelques petits clins d’œil (y compris à la concurrence), on notera aussi un emprunt à la mythologie d’un héros absent de cette première partie du crossover et cela ouvre des perspectives intéressantes pour la suite de l’histoire. Les scènes d’action sont spectaculaires, même s’il est clair que les limites budgétaires se font tout de même sentir (Firestorm…). En tout cas le mariage de Barry et Iris est tout à fait conforme à ce qu’on peut attendre du mariage d’un super-héros !
Cette première partie de crossover est donc une réussite, offrant un spectacle plaisant dans une rencontre de super-héros qui exploite parfaitement l’univers partagé des séries DC de CW.
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